Mois : août 2016
Le patient du médecin homéopathe a t’il un sixième sens ?
Le pharmacien derrière son comptoir en voit des patients différents et de nos ordonnances! « Ils sont particuliers quand même vos patients ». Ce ne sont pas pourtant des extra terrestres quoique certains peuvent décoller, ou suivre l’envol de certains confrères dans les sphères ésotériques ou mystiques.
James Tyler Kent , homéopathe américain de renom dans les années 1900se nourrissait de la philosophie de Swedenborg, ce dernier, personnage brillant mais qui un jour a jeta tous ses livres pour ne considérer que les fruits cognitifs de son délire mystique.
En transition, donc de cet aparté revenons à des élément plus rationnels
Un sixième sens, ne serait ce pas celui décrit par Tellenbach, le sens oral[1]. Pour lui le goût et l’odorat sont associés en un sens dit oral qui prélève l’information dans une atmosphère et induit la confiance. Le goût est aussi, gustation du monde, compréhension du monde. Il introduit sans la médiation du langage et de la réflexion un donné qui est pratiquement un sentir.[2].
Le flair de l’animal serait l’équivalent du langage pour l’homme. Ce pourrait être l’organe de l’intuition. Le premier stade du nourrisson dans son développement psychomoteur est le sens oral, qui se développe dans les premières heures de la vie.
Nos prises homéopathiques sublinguales ou même par olfaction comme Hahnemann en son temps les avaient expérimentées, ces prises ne feraient elles pas appel à un mécanisme d’information cellulaire de ce type?
Une thèse du diplôme de la faculté de médecine de Lille a attiré récemment mon attention, dans le cadre du diplôme universitaire d’homéopathie de Lille le 18 juin 2016 : Homéopathie l’air de rien, ou Homéopathie volatile non odorante et récepteurs olfactifs, par le docteur Florence COURTENS, sous la responsabilité de son directeur de thèse le Docteur Mourad BENABDALLAH.
Elle a présenté son travail à la société française d’homéopathie à Paris, et ensuite dans notre société de perfectionnement en homéopathie du Nord à Lille. Ne manquez pas ces rendez vous. http://www.sphn.fr
La physiologie de ces récepteurs olfactifs non odorants mais porteurs d’information à l’exemple des phéromones est elle le chainon manquant de l’explication scientifique de notre action thérapeutique ? Les découvertes récentes de récepteurs de ce type dans tout l’organisme semblent convaincantes, et montrer que nous ne sommes pas délirants, et les patients non plus.
L’étude EPI 3[3] d’ailleurs a montré que nous voyons médecins homéopathes et allopathes les mêmes patients et les mêmes pathologies et sommes pour la plupart d’entre nous pleinement int’grés à la santé publique. La distinction d’ailleurs manichéenne de deux sortes de médecins ne devrait pas perdurer dans ces conditions, si la formation primaire de nos médecins incluait aussi l’approche homéopathique. Espérons que cela ne reste pas un rêve !
[1] Hubertus TELLENBACH . Goût et atmosphère, Editions PUF, 1983, p 13 et suiv..
[2] id. p8.
[3] Panorama du médecin, N°5299 avril/2013, p18.