Mois : décembre 2016
Puisqu’une telle fleur ne dure
que du matin jusques au soir
Ronsart
Un jour pour passer l’année, un 31 décembre, j’allais dire comme les autres. Non! pas comme les autres mais comme nos secondes de vie, toutes différentes. Nous sommes différents d’une semaine à l’autre ou d’un mois à l’autre, mais nous sommes. Bien mystérieuse cette conscience du moi.
Nous sommes des êtres de conscience, et nous nous disons modernes parce que dans le présent d’une époque. Capables de merveilleuses choses et aussi d’autres d’autant plus horribles. Que signifie donc cette prétention de la modernité face au tableau du monde de notre humanité? L’humanité vue comme un phénomène de foule de type quantitatif ou comme la plus suprême éthique. Comme nos mots peuvent être paradoxaux et ambigus.
Notre ville de Lille, tous les ans voit s’édifier la grande roue sur la place du Général de Gaulle. Elle revient tous les ans pour les fêtes de Noël et de ce fameux nouvel an. La roue du temps qui passe.
A peine rangée elle revient et nous décompte notre temps. Elle se veut ludique mais au sein de cette place elle pèse, cet amas de lourdes pièces qui nous rappelle les tableaux de Fernand Leger.
Elle se veut légère et est sensée fasciner et nous faire rêver, mais elle n’est pas dénuée de risque. Nous devons maintenant vivre dans ce risque d’une humanité qui contient tellement de paradoxes et n’a pas trouvé encore sa maturité.
Passer ce cap de l’année ce n’est pas grand effort en soi. La rentrée pourtant c’était le 1 septembre, des résolutions ont été déjà prises, mais c’est un symbole, hérité de nos traditions et du rythme des saisons. On peut le voir aussi comme une superstition, une prise de conscience en fait douloureuse qui appelle les distractions, le jeu, l’alcool.
Mais elle a ses bons cotés de se donner un espace dans la précipitation du temps.
Minuit, il suffit de le dire, mais c’est déjà passé. C’est le moment ou l’on se souhaite du bonheur. Ils ne peuvent qu’être d’autant plus sincères, ces voeux. Ah que le monde est bien compliqué et peine à accoucher. Michel Serres nous définissait comme les plus grands prédateurs qui soient dans ce monde. Puissions nous à cette période nous poser, et nous poser aussi les bonnes questions pour participer à sauver ce monde où nous vivons. C’est ce que je souhaite ici, au sens collectif et à vous qui me lisez.
Que dit le médecin et le médecin homéopathe que je suis? Que les vérités sont à glaner dans notre culture, qui est le propre de l’homme, et non pas uniquement dans l’époque contemporaine. Aussi les concepts de Hahnemann avant la médecine expérimentale de Claude Bernard ne sont pas à effacer, et je dirai même, censurer de l’histoire de la médecine.
Cherchons les vérités et non pas la vérité, car la vérité est relative aux conditions de l’environnement où nous vivons. Les vérités de l’humain. Nous passons déjà à l’ultra-humain ou au trans-humanisme avant d’avoir su déjà définir ce qu’est l’humain, nous brûlons des étapes et sommes prétentieux.
Sachons prendre du recul par rapport à ce temps qui s’emballe et après lequel nous courons…
DD