Mois : novembre 2017
Une anecdote dans le souvenir du médecin que je suis du temps où j’étais en activité et en formation permanente. Le perfectionnement était une seconde nature et une évidence malgré qu’elle n’était pas encore obligatoire. C’était d’abord une curiosité et aussi une nécessité. Curiosité car malgré nos études la connaissance ne s’acquiert que quand elle est continue. Vérité aujourd’hui sera son contraire 5 à 10 après! Nous en avons tous des exemples en tête.
Une des définitions d’ailleurs de l’abord scientifique c’est la remise en cause pour reprendre les références de Karl Popper. L’anecdote, j’y viens donc. Cette année là j’avais décidé de suivre un module d’enseignement d’attestation de pédiatrie pratique, à l’époque dans le service du Professeur Farriaux. Etant donné que en tant que médecin consultant et d’autant plus en homéopathie nous voyons beaucoup d’enfants qui consultent pour des pathologies chroniques ORL par exemple, et pour qui nous devons avoir aussi une rigueur diagnostique et donc nous perfectionner.
Je me souviens donc d’un cours sur les vaccinations. Je m’attendais quand même à avoir un rappel physiologique sur cette technique ainsi qu’un argumentaire scientifique sur l’efficacité vaccinale qui s’appuie sur des arguments scientifiques. Hors le cours s’est résumé à un tableau des vaccinations obligatoires et conseillées, un tableau tel que l’institut Pasteur le préconise. Tableau donc à apprendre sans aucun argumentaire. Nous étions donc, médecins déjà d’expérience relégués au rang d’étudiants en formation de base. nous n’étions donc pas en relation dite intelligente, mais en répétiteurs. Du moins c’est ainsi que je l’ai vécu. Un parti pris anti-vaccinaliste de ma part, vous pourriez rétorquer? Non plutôt une déception sur un cours qui me semblait décalé par rapport à la qualité des autres cours. Comme si ce sujet semblait ne pas devoir être remis en cause.
Nous trouvons toujours dans cette démarche aujourd’hui. Le vaccin est tellement promu qu’il en devient sacré. Le vaccin fait partie des progrès de la santé publique depuis le début du vingtième siècle, au même titre que les progrès de l’hygiène, en apportant une véritable réponse sur l’immunité antivirale, mais elle n’est pas la panacée et pas dénuée de conséquences et il n’est pas non plus le seul responsable de l’amélioration de notre immunité au vingtième siècle.
Des immunologues éminents, dans un livre d’immunologie reconnu( ROITT), admettaient, à propos de l’immunité antivirale que nous ne savions pas tout à fait les conséquences possibles des vaccinations antivirales à long terme, en particulier sur l’éclosion possible de maladies auto-immunitaires. Hors ces maladies sont particulièrement présentes dans le monde d’aujourd’hui.
D’autre part nous ne pouvons pas non plus décrier toutes vaccinations qui ont eu certainement un rôle
dans le déclin du tétanos, de la poliomyélite, de la diphtérie.
Il y à vingt à 30 ans nous voyions encore des rougeoles et les familles assumaient encore cette maladie dite obligatoire de la petite enfance. La société maintenant n’admettrait plus cette longue invasion et convalescence et les pédiatres hospitaliers nous alertent aussi que l’encéphalo-myélite rougeoleuse est redoutable et non exceptionnelle.
Pourquoi donc aussi avoir amalgamé ce vaccin avec les oreillons et rubéole? Les oreillons pourraient être faits chez le garçon avant sa puberté et la rubéole chez la fille de même.
Admettons aussi quand même que la vaccination antigrippale ces années écoulées ne semble pas particulièrement efficace même si les arguments d’un virus qui mute rapidement nous sont compréhensibles.
Sous prétexte de tolérance immunitaire, les enfants devraient être vaccinés le plus tôt possible, car leur immunité serait plus tolérante! C’est donc le moment idéal pour balancer le maximum de stimulations antigéniques. Cette tolérance ne pourrait-on pas dire aussi que c’est une immaturité de la fonction immunitaire elle même? Donc on induit le maximum de stimulations sur un organe immature! Qu’en pensez vous? On ne fait pas dans la nuance. Nous pourrions donc dire, plus l’enfant est jeune, plus il faut le stimuler le cerveau par exemple; alors donnons lui une tablette dans le berceau, histoire de lui formater le cerveau!!
Vacciner un enfant de l’hépatite virale à cette époque si précoce, est une démarche empirique, toujours sur le prétexte de cette tolérance. Nos confrères constatent dans leur patientèle des conséquences autoimmunitaires. La plupart des effets secondaires devraient être déclarés par le médecin traitant. Les protocoles de déclaration sont tellement complexes qu’ils en deviennent dissuasifs. Comment donc voulez vous que nous ayons une démarche scientifique correcte dans ces circonstances!
Je ne parlerai pas de l’aluminium, une autre polémique. L’aluminium nous l’utilisons avec profit dans les différentes argiles pour les muqueuses, mais ce métal n’est pas fait pour être injecté dans notre milieu interne, même en sous cutané, il peut s’accumuler comme tout métal et présenter une sournoise toxicité à long terme.
Pourtant malgré ces freins sur le concept vaccinal, je ne peux non plus me considérer comme antivaccinaliste. Mais nous devrions pouvoir nuancer notre démarche vaccinale et l’adapter en tant que médecin au patient lui même. Chacun a son histoire. Nous pourrions garder quelques vaccins obligatoires et personnaliser notre démarche vaccinale suivant les risques de chacun.
C’est un sujet de réflexion de santé publique mais surtout de rencontre de la santé publique et la santé individuelle, deux notions pas toujours faciles à rendre compatibles.
D’une anecdote à un grand problème de santé publique, le débat est difficile mais nécessaire en toute transparence.
DD