le mystère du levothyrox ?
Un beau roman qui n’est pas encore achevé.
Quel est donc le coupable?
D’oser ainsi braver les endocrinologues et les pharmacologues sans doute aussi!
Le médecin lui, il fait ce qu’il peut, il écoute ses patients, et quand ils nous disent qu’avec le dernier médicament, cela va moins bien, on l’écoute, avec une pointe de doute, ce qui est convenable pour le ou la professionnelle que nous sommes.
Quand plusieurs patients en viennent à se plaindre, on se pose des questions et on regarde la boite. Tiens tiens comme c’est bizarre, la boite a changé, c’est pas le même carton, et la couleur c’est pas pareil, cela tient peut être à la forme de la gélule, moins brillante et plus râpeuse….Le produit c’est pareil, même formule celle qui marchait d’habitude quoi, on a changé un peu la présentation histoire que ce soit encore plus stable à ce qu’on dit.
Nous en étions globalement contents de ce Levothyrox, peu s’en plaignaient. Alors pour quoi le changer, n’y avait t’il pas d’autres recherches plus intéressantes à faire que de changer une formule qui marchait?
Des médecins eux mêmes témoignent qui se traitent par le Levothyrox et qui ne supportaient pas la nouvelle formule, des hommes et des femmes. D’autres de s’en plaignent pas. Qui croire!
Une hystérie collective alors, certains ne se privent pas pour le dire, il est plus correct de dire maintenant l’effet nocebo.
Placebo vient du terme latin qui veut dire plaire. Si un médicament est investi par le patient il est plus actif, ce qui est gênant pour le scientifique qui aimerait que ce soit le médicament simplement, ce serait plus confortable pour sa recherche sur le mode d’action et d’efficacité des composants et cocktails chimiques sur l’organisme, vu comme un corps biologique, une machine thermodynamique et métabolique.
L’effet nocebo, c’est que le fait de ne pas faire confiance au médicament ou de s’en défier va empêcher le médicament d’agir ou plutôt faire que la patient va faire des effets secondaires, et encore qu’il va imaginer des mauvais effets et en ressentir des malaises. le coupable est tout trouvé, c’est le patient bien sûr, Le mystère est levé, rassurons nous la chimie c’est incontournable, ne vous écoutez pas les uns et les autres, cela ira mieux si vous n’y pensez pas.
Ensuite comme tout événement médiatique le moindre doute fait flamber les consciences, et l’inquiétude n’est pas bonne conseillère.
Une anecdote est là toute prête, c’est le souvenir de consultations d’une patiente qui venait me voir pour un problème de constipation et d’asthénie. Elle prenait du Levothyrox, ancienne formule à une dose adaptée vérifiée par un taux normal de sa TSH. Malgré cela ses deux symptômes qui pouvaient être en rapport au dysfonctionnement thyroïdiens étaient toujours présents. Elle me demandait une aide avec la thérapeutique homéopathique.
Lors de la mise en place de son traitement, dont je vous passe les détails concernant l’individualisation d’un traitement de fond en homéopathie, car ce n’est pas mon propos ici, je lui ai donné en complément 3 granules de Thyroïdinum 5 CH, c’est à dire ce qui pourrait passer pour nous homéopathes comme une prescription triviale, ou pour nos confrères endocrinologues de la poudre de perlimpinpin (réflexion favorite d’un endocrinologue réputé lors de ses conférences sur l’endocrinologie, ce qui n’enlève rien à ses compétences auxquelles je faisais appel pour mes patients et patientes).
Thyroidinum est en fait de la poudre de thyroïde, sensée donc contenir tous les composés. La dilution est de 5CH. Nous ne sommes pas loin des paliers de dosage des hormones thyroïdiennes. Pour information les hormones thyroïdiennes agissent à l’échelon du micro gramme, c’est à dire mille fois moins que le milligramme, en sachant que pour les hormones thyroïdiennes les adaptations se font pas 10 micro grammes et rarement par micro grammes, sauf cas particuliers ou il faut alors utiliser des gouttes…Je ne complique pas l’exposé ici par des notions plus complexes qui vont se faire jour certainement dans les mois qui viennent.
Il se trouve que cette prescription a régularisé ses symptômes cliniques à la fois la constipation et l’asthénie de manière assez spectaculaire, et qu’elle n’oubliait pas de prendre régulièrement celle ci.
Ces granules agissaient sur des symptômes qui étaient sensés être amendés par le LEVOTHYROX. A mon avis ici les deux prescriptions s’épaulaient l’une l’autre. Il faut savoir aussi que le LEVOTHYROX contient l’hormone thyroîdienne T4, la levothyroxine et que en fait elle est transformée en T3, triiodothyronine par l’organisme et c’est celle ci qui sera active sur le récepteur.
Il se passe donc entre le médicament donné et le lancement du signal au niveau du récepteur une étape pharmacologique fondamentale et ce sont les pharmacologues qui ont la compétence ici pour nous répondre.
Pourquoi donc mes petits granules de perlimpinpin semblent ici agir. Car ils ont probablement été facilitateurs du passage d’une information. Car c’est cela l’homéopathie, une thérapeutique de l’information, car l’organisme est ouvert à la matière, à l’énergie et à l’information pour reprendre cette citation de Antony Wilden. Nous avons donc été facilitateurs. Il faut bien se dire qu’à ces niveaux du micro gramme la biologie est est plus subtile dans ses mécanismes qu’au niveau du gramme, pour le sucre par exemple. On dose la glycémie au gramme, on dose la thyroïde au micro gramme, un million de fois moins quand même!!
L’abord de l’humain est plus subtil que la médecine ne le laisse paraitre, et les années qui suivent au niveau de la recherche ne manqueront pas de le montrer et même très rapidement.
On s’étonne qu’il y ait des changements de comportements ou de ressenti des patients et on les accuserait même d’hystériser la situation. A croire que parmi eux personne ne se soigne avec le le Levothyrox. Cela a été fait pour améliorer la formule, alors on en donne à tout le monde et on supprime l’ancien, bien voyons, c’est tout simple la médecine quand on la voit de loin!
Et ceux qui se trouvaient bien de leur médication! qu’en fait t’on? Il est temps que nous médecins retrouvions notre pouvoir de décision devant les jeux pharmacologiques, et je parle ici aussi aux endocrinologues. Sachons aussi écouter les médecins de terrain qui vous disent qu’il y à un problème et que c’est pour cette raison que dans le cas précis du Levothyrox ils ne prescrivent pas le générique, tellement l’action est subtile à ce niveau.
En attendant quel gâchis et quelles souffrances pour les patients.
Nous ne sommes pas que des machines thermodynamiques…..
A suivre donc,
DD
COMMENTS