Mois : mai 2018
Alerte aux perturbateurs et aux imposteurs.
Notre environnement nous perturbe. La Palice n’aurait pas dit mieux.
Nous sommes issus de notre environnement, du moins tel qu’il était il y à des millions d’années.
Et nous continuons à être modelé par lui. Dame Nature si puissante est bien fragile pourtant.
Michel Serres nous conseille de la considérer comme un être de droit. Serions nous revenu au mythe de Gaïa? Cette déesse mère invoquée par les chamans dont vous pouvez apprécier leurs clones dans vos voyages exotiques ou plutôt rendus exotiques par les agences de tourisme. Le problème c’est que les cars doivent attendre leur tour, mais les touristes savent retrouver un respect et une écoute dans ces soirées programmées, et entretiennent un silence respectueux, que nous retrouvons avec peine dans nos églises et cathédrales.
Michel Serres n’hésite pas non plus à nous cataloguer nous humains de grands prédateurs, et nous ferions mieux que les rats, et pourtant ils sont plus nombreux que nous! Ce n’est ni rassurant ni flatteur.
Les années 2000, nombre mythique pour nos générations de séniors qui peuvent prendre le temps d’écrire sur un blog et de réfléchir quelque peu en « écrivant », plutôt que de suivre la mode d' »écrire » comme l’on pense dans l’instant (la réflexion fatigue, le tweet c’est plus facile).
Je reprends donc ma phrase des années 2000, ce qui fait déjà 18 ans, années qui prévoyaient des voitures volantes, mais n’avaient pas prévu à ce point la révolution numérique.
Nous y sommes pourtant et relisez ou lisez pour les plus jeunes, le meilleur des modes de Aldous Huxley! Soyons donc vigilants sur la qualité de notre libre arbitre. Ne nous laissons pas monter les uns contre les autres, car il n’y a pas qu’une seule vérité, mais plusieurs qui se découvrent au fur et à mesure et qui doivent se confronter et se relativiser par rapport aux contextes dans lesquelles elles sont écloses.
Notre environnement nous perturbe! Non seulement il peut être toxique mais aussi perturbant. Le toxique on le voit venir, on sait comment il fonctionne, on le connait, des ouvrages entiers leur sont consacrés. Mais les perturbateurs que l’on appelle les perturbateurs endocriniens, c’est plus sournois. Savez vous que maintenant on les appelle les imposteurs?
Le terme de perturbateur endocrinien est issu de la déclaration de Wingspread dans le Visconsin en 1992,
http://reseau-environnement-sante.fr/wp-content/uploads/2016/01/LA_DECLARATION_DE_WINGSPREAD.pdf suite aux travaux de chercheurs dont Anne Soto, qui travaillait dans son laboratoire sur des lignées cellulaires de cancer du sein.
Elle disposait d’un lot témoin non hormono-sensible, et ce lot neutre semblait réagir anormalement et proliférait anormalement. Il leur a fallu plusieurs mois à elle et aux chercheurs de se laboratoire pour se rendre compte que cette aberration était due à un banal additif des plastiques des laboratoires.
Les composés donc de ces plastiques agissent à trés faible dose. Ils agissent en dessous des seuils de toxicité établis.C’est à dire que si vous établissez un seuil de toxicité pour une substance, même si elle s’avère non toxique à une dose déterminée, elle peut être toxique à une dose plus faible et même à une très faible dose, ce qui contredit les lois de la chimie et de la toxicologie actuelle.
Les scientifiques d’alors ont eu du mal à admettre cet état de fait!
Depuis cette déclaration de Wingspread, de nombreux travaux ont confirmé ces faits par l’observation chez les animaux de nombreux cas de féminisation et d’hermaphrodisme, et en octobre 2009 une émission d’Arte sur le thème des mâles en péril a lancé l’alerte.
En France, un rapport a été publié, que vous pouvez trouver sur le site du sénat, dont le rapporteur est le sénateur Gilbert Barbier, et qui est très complet.https://www.senat.fr/rap/r10-765/r10-7651.pdf
Les mécanismes sont divers, mais ces perturbateurs semblent agir non pas comme un toxique mais comme un leurre. c’est à dire que la substance semble mimer une action métabolique ou hormonale. Les récepteurs tissulaires ne reconnaissent pas ces substances comme étant étrangères, et même elles déclenchent des mécanismes métaboliques comme si elles recevaient une information de type hormonal par exemple. C’est pourquoi on les appelle aussi imposteurs.
Des troubles comme l’hypofertilité masculine, les pubertés précoces, l’obésité, troubles du comportement, pourraient en être la conséquence, ainsi qu’une des explications des recrudescence de cancers du sein et de la prostate.
Pour en faire une certitude, il faudrait des recherches scientifiques humaines complémentaires, mais elles prennent du temps et le phénomène s’amplifie. Le principe de précaution devrait s’appliquer et même de manière urgente, car les observations animales sont évidentes, flagrantes et incontestables.
Cette notion de doses faibles agissant sur l’organisme contredit les lois de la chimie actuelle qui doivent être revues.
La toxicité peut donc concerner des doses en dessous des seuils toxiques connus. Un effet cocktail peut être observé, c’est à dire une potentialisation par plusieurs substances. Parfois c’est la répétition d’une faible dose qui induit les perturbations et même un effet indépendant de la dose, c’est à dire un simple effet présence à un mauvais moment! L’exemple en est de la sixième semaine de grossesse où la présence d’une substance peut avoir des conséquences sur trois générations car ce moment était celui de le différenciation sexuelle et hormonale!!
Donc c’est un leurre qui perturbe tous nos métabolismes. Car nous nous trouvons avec les hormones à des dosages particuliers de l’ordre du microgramme, soit un millionième de gramme! 10-6.
Et les toxicités dont on parle concernent des dosages de l’ordre du microgramme, du nanogramme et même du picogramme! Si nous voulons faire un saut sur notre approche homéopathique, celà pourrait correspondre à nos dilutions 3CH à 7CH environ.
L’inversion d’action selon la dose, ce phénomène aussi nous le retrouvons aussi. Et même la similitude, avec cette notion de leurre hormonal et de maladie « artificielle ».
Hahnemann en son temps nous parlait de créer une maladie artificielle sur des sujets sensibles, qui par similitude faisait réagir l’organisme. nous n’avons pas encore compris parfaitement toux les mécanismes et nous ne faisons pas de « concordisme » opportuniste, mais la similitude est frappante.
Aux paliers de dilutions et dynamisation que nous utilisons, nous ne sommes plus dans les lois de la chimie traditionnelle mais dans un mode d’action qui semble se rapprocher des mécanismes des perturbateurs endocriniens.
Sommes nous donc des imposteurs ou serions nous des novateurs? La marge est faible quand les paradigmes dominants sont si puissants.
Didier Deswarte
Les générations changent et elles transportent leurs inconscients.
Comme toujours pourrions nous penser?
Vais je régler les comptes comme tout à chacun, mes comptes de mon inconscient, ce qui affleure quotidiennement, ces fameuses contrariétés accumulées, ces petites rancœurs délétères comme aime à le rappeler avec raison le Dr Christophe André dans son ouvrage sur les états d’âme?
Dans les échanges actuels dans nos réseaux sociaux, il y à du bruit. Des informations certes mais qui en se contredisant prennent la tête. Les internautes expriment comme ils pensent, à tel point qu’à la limite on ne comprend pas toujours aux travers des fautes qui sont faites quelle langue est parlée là! Si nous parlions toujours comme nous pensions au fur et à mesure, quelle cacophonie!
Car pour parler avec cohérence le propre de l’homme est de prendre du recul. D’ailleurs je ne sais au cinéma, dans les films que vous voyez, si vous pourriez retranscrire tout ce qui est dit ou même comprendre ce qui se dit. J’ai une oreille de septante, certes, mais vous jeunes oreilles sauriez vous me dire si vous seriez capable de répéter chaque phrase à la volée. Si oui vous êtes mutant.
Mutation, un mot curieux dans ce cas qui signifie changer, se transformer. Etymologiquement on pourrait trouver un faux ami qui est devenir muet. Changement qui rend muet, là je tire un peu la langue, au niveau linguistique comme le ferait Lacan qui jouait avec les mots.
Nous ne nous comprenons plus.
Mettez le nez si j’ose dire dans ce qu’on pourrait croire comme étant un lieu de dialogue, je veux parler de ces lieux de « parole » ou de « bruit » partagé. Risquez un commentaire dans les forums ou les « twitt », « tweet », en attendant que nos académiciens ne décident de l’orthographe.
Dans ce lieu dit de dialogue ou d’échanges!!
Vous trouvez là des contradicteurs de tous poils qui parlent comme ils pensent. Vous avez beau mettre les formes, et essayez de verbaliser correctement votre pensée, argumenter, vous vous faites parfois injurier. Les tribunes, c’est un mot qui parle plus peut être telles celles des révolutionnaires ou même des chambres de députés, sont le lieu d’invectives dites musclées.
Les lieux des twitts en sont,des tribunes et là sous le couvert « courageux » de l’anonymat, des mots sont lâchés. Derniérement dans une tribune médicale un confrère se lâchait et traitait de nabot et crachait ses arguments sur une sommité de l’église, qui exprimait un discours humaniste, relaté dans un quotidien médical. Quand on pense que ce sont des Bac plus 8 à 10!
Dans les « échanges » récents, des « confrères »expriment volontairement des propos diffamatoires vis à vis des médecins qui pratiquent des thérapeutiques non prouvées scientifiquement. Qu’ils aient leurs arguments, celà est bien légitime, mais ils ne peuvent s’empêcher d’être d’emblée diffamatoires. Pas le moindre respect de l’autre.
Et ces mêmes médecins s’étonnent que l’on ne débatte pas sur le fond mais sur la forme. Nous avons été atteints justement dans la forme et c’est cette forme que nous défendons. Le dialogue ensuite peut suivre si ces conditions sont remplies.
Dialoguer en s’invectivant, et même comme l’on dit de noms d’oiseau! Est ce une mode?
Le respect de l’autre, est il une donnée obsolète?
En tout cas, confrères, essayons de le rester. Je ne dis pas mes chers confrères, ce serait faire preuve de masochisme, mais essayez donc d’abord de vous civiliser. A l’heure où l’on découvre que les animaux ont des émotions et une vie affective, essayez donc de gérer vos conflits de territoire de manière adulte et responsable.
La médecine est un art, respectant des critères scientifiques mais elle n’est pas que scientifique. Claude Bernard lui même le disait. Les hommes et femmes ne sont pas des souris. Les études sur les grands nombres ne gèrent pas les complexités des individus. Les complexités des poly-pathologies s’accommodent mal des standardisations. Santé publique et santé individuelle, sont deux mondes différents nécessitant des compromissions éclairées.
Ce n’est qu’une question de respect de l’autre. Soyons écoutant et pesons nos mots.
Les mots ont un poids et peuvent blesser. Restons donc en intelligence et en politesse.
Didier Deswarte