Mois : octobre 2018
Chers confrères, chers patients,
Vous trouverez ci joint une pétition pour la défense de l’homéopathie.Pourquoi défense? Vous connaissez la réponse.
Ces trois mois d’été, nous nous sommes organisés et avons tous été sollicités, par les media et je rends hommage à notre équipe syndicale et en particulier son président, qui a du gérer les contraintes professionnelles et les multiples sollicitations de la presse.
Sans compter les propos diffamatoires à l’encontre des docteurs en médecine que nous sommes. Nous ne pouvions discuter sur le fond de la problématique dans ces conditions.
Cette violence a atteint aussi profondément les patients eux même, et nous remercions vivement ceux qui ont osé témoigner, avec force lors des interviews. Ces témoignages d’ailleurs ont surpris et déstabilisé certains journalistes.
Le syndicat national SNMHF a su répondre rapidement dès le début au mois d’AOUT, période de trêve estivale et période de tous les dangers de décisions arbitraires.
Nous ne nous sommes pas endormis dans les douceurs estivales.
Dans la presse au fur et à mesure des articles apparaissait toujours la réaction du SNMHF et en particulier notre président Charles Bentz.
Nous sommes réunis dans une cellule de crise avec tous les partenaires principaux du monde homéopathique et représentatifs des associations et fédérations.
Le remboursement des médicaments homéopathiques en est l’enjeu, car c’est un bastion qu’il ne faut pas perdre.
Sinon une escalade de déconsidération du médicament pourrait s’en suivre et ce statut même de médicament pourrait aussi être remis en cause, ce qui n’est pas une possibilité court terme d’ailleurs car le processus est complexe et engage des structures et normes européennes.
Le médicament homéopathique est à la pharmacopée française depuis les années 1965. Regardez les journalistes face à nos contradicteurs qui osent à peine prononcer le mot médicament et même affirment que bien sûr « on ne peut pas parler de médicament ». Quelle objectivité!! Et quel carence d’information objective pour des journalistes !
Nous avons un plan d’action qui doit se faire en jugeant au coup par coup les rebondissements provoqués par un groupe constitué de 30% de médecins!! Notez bien le pourcentage. Notez bien aussi qu’ils ne sont au départ qu’une poignée mais qu’il manient de manière redoutable un outil totalement irrationnel à savoir le twitt!
Tweeter permet de parler comme en pense, et de faire réagir impulsivement. Ce sont les nouveaux dialogues sans réflexion. Ce sont des oxymores. Dialoguer en twittant est pour moi un oxymore. Le dialogue c’est le fait de parler avec réflexion, et donc avec le recul de la raison. Le twitt est une invective.
Répondez donc à cette pétition et sachez bien l’utiliser.
L’adresse est soit par mail soit par adresse postale.
homeoendanger@orange.fr
Homeo en danger , 79 rue de Tocqueville 75017 PARIS
La pétition comporte deux sortes de lettres :
. une pour la ministre de la santé,
Celle ci est donc à renvoyer à l’adresse indiquée ci dessus ou au mail
. une autre pour le député local et aussi une pour le sénateur, qui seront envoyées directement par vous ou le patient.
et le patient aura aussi la place pour mettre un témoignage personnel, dans tous les cas
L’adresse de vos élus locaux sera à demander, si vous ne les connaissez pas au SNMHF.
Tél.: 01 44 29 01 31 ou.www.snmhf@club-internet.fr
Nous avons besoin de votre mobilisation, en fait de notre mobilisation. C’est un travail supplémentaire, mais qui vous fait être membre pleinement actif de votre profession et de sa défense incluant votre liberté de prescription.
Le témoignage des patients représente une énergie d’expression indispensable et certainement très influente si elle nombreuse.
D’ailleurs nous sommes en étroit partenariat par monsieur et Madame Siccardi , avec l’association de patients AHP France qui s’associe à cette démarche.
En pratique :
Rejoignez d’abord le site SNMHF. http://www.snmhf.net
ou le site de l’association de patients AHP http://www.ahpfrance.org
EN PRATIQUE:
Téléchargez la pétition et faites en un format A4 et éventuellement un A3 pour la salle d’attente.
Faites signer vos lettres.
Une pour Madame BUZIN, à envoyer par mail à une seule adresse: homeoendanger@orange.fr ou postal: Homeo en danger, 79 rue de Tocqueville 75016 PARIS
Une au député et une au sénateur à leur envoyer par vous même ou par le patient, en envoyant un double à l’adresse mail ci dessus.
Si vous êtes patient, vous pouvez donc envoyer de vous même, ces deux lettres aux élus locaux, et dés maintenant. Alors que la lettre envoyée à Madame Buzin sera envoyée au moment opportun par le SNMHF.
En résumé, le SNMHF et l’AHP recevrons les différentes lettres à l’adresse homeoendanger@orange.fr , ou 79 rue de Tocqueville 75016 PARIS.
Ils recevront donc trois sortes de lettres, celle pour Madame BUZIN de la part des médecins consultés et qui ne sera pas envoyée dans l’immédiat. Les deux autres lettres sont les doubles des lettres envoyées dés maintenant aux élus locaux, pour avoir une trace de ces documents.
Donc les lettres aux élus locaux, seront envoyées dés maintenant, et la lettre pour madame BUZIN sera collectée et envoyée au moment opportun et en fin de trimestre probablement.
Bien confraternellement,
et cordiales salutations aux patients et aussi à mes patients de 40 ans d’exercice que je remercie pour leur confiance et pour lesquels je continue à défendre notre art médical et notre discipline homéopathique.
Dr Didier Deswarte
Vice président du SNMHF
Président de votre société SPHN
LIEN. SNMHF
pour télécharger pétition et lettres:
http://ahpfrance.org
adresse mail pour renvoi des pétitions pour Madame Buzin . homeoendanger@orange.fr
« Oscillococcinum » est une spécialité bien populaire et qui fait partie de beaucoup de pharmacies familiales. Point n’est besoin de « croire en l’homéopathie »pour en bénéficier. C’est un médicament utilisé et qui est utile au début de maladies infectieuses virales.
C’est un médicament de début et même d’extrême début en cas de rhinopharyngite virale.
Dans ma pratique de médecin pratiquant l’homéopathie il n’est plus à prendre quand la maladie évolue et il aurait tendance à faciliter l’évolution tracheo-bronchique si il est pris plus tard au stade du rhume constitué et fluent.
Il a aussi une action plus spécifique au niveau du risque d’otite chez l’enfant dans ces mêmes conditions et c’est un fait d’expérience.
En tout cas, pris au début, il évitera bien des accés de rhinite par prises répétées à ce stade des symptômes prémonitoires que tout à chacun connait, et qui sont individuels à chacun et se résument en cette phrase: « Cà y est, je vais avoir un rhume ».
Quand à la grippe, il faut le prendre de manière répétée, toutes les 6 heures, mais le mieux est de trouver le médicament similaire. Quand à la prévention grippale, tout dépend de la sensibilité du patient, et il y a d’autres souches. En tout cas ce n’est aps un vaccin, ni les autres souches d’ailleurs que nous utilisons. Ils sont utiles en prévention certes mais ils ne répondent pas à cette définition pastorienne.
Ayez le chez vous, le temps d’aller à la pharmacie, et le temps de se décider à y aller, et c’est déjà trop tard.
C’est donc un médicament, notez bien ce fait pour la suite de l’exposé, la publicité apparait régulièrement à la télévision, et il est populaire. Il fonctionne dans des conditions certes étroites mais réelles.
Le point faible c’est qu’il ne correspond pas à la pratique et même à la définition de ce qu’est l’homéopathie.
Le médicament homéopathique est couramment préparé selon la méthode des dilutions-dynamisations centésimales hahnemaniennes, d’où l’abréviation CH sur le tube délivré.
Donc ce produit Oscillococcinum 200K est une exception et un paradoxe.
C’est donc un point faible, et donc une cible que n’ont pas manqué d’attaquer nos contradicteurs relayés par un organe de presse prestigieux.
Nous pourrions répondre à cet article, que d’attaquer une méthode par l’intermédiaire d’un produit conseil équivaut à contester un médicament majeur par exemple en chimiothérapie en s’attaquant à un produit comme l’ambroxol pour critiquer l’abord chimique de la médecine.
Ce genre de raisonnement montre l’absolue méconnaissance des bases conceptuelles et expérimentales de l’homéopathie qui est nous le répétons un abord complémentaire de la médecine.
Oscillococcinum est un simple produit conseil et qui satisfait beaucoup de patients même trés éloignés du concept de l’homéopathie et même opposants
Ce médicament décrit est une souche à action limitée.
Ceci ne doit pas cacher ce qu’est véritablement l’homéopathie.
Nos grands médicaments, une centaine environ sont indispensables à connaitre à fond pour commencer à pratiquer sérieusement l’homéopathie, ces grands médicaments autrefois appelés polychrestes ont un impact large et profond.
Pourquoi donc? et comment?
Commençons par le comment. Pour agir ils doivent être en similitude avec les symptômes du patient et ils doivent être suffisamment expérimentés et reconnus comme ayant une polarité anatomo-physiologique et ou anatomopathologique suffisante.
Evoquons des médicaments comme PHOSPHORUS, ARSENICUM ALBUM, ACONITUM, APIS, NUX VOMICA.
Un médicament pour être actif doit être capable de produire les symptômes qu’il est sensé guérir chez un sujet sain.
Pas facile, le phrase quand on a pas l’habitude.
Ce n’est pas notre raisonnement habituel, c’est un raisonnement analogique.
L’étude toxicologique ou les applications thérapeutiques d’une substance montrent les polarités d’une substance.
Sur quoi elle agit et sur quoi elle nuit.
Un produit peut soulager des maux et dans le même temps suivant la dose être nuisible.
La fourchette, c’est à dire la frontière entre action bénéfique est parfois large ou étroite.
C’est à dire que parfois il en faut beaucoup au niveau quantité, pour être toxique et parfois la dose thérapeutique bénéfique est proche de la dose toxique.
Si le médicament est actif sur une maladie grave, il faut parfois supporter ses effets dits secondaires ou les soigner eux mêmes par d’autres substances.
Il existe une loi en pharmacologie, la loi d’Arndt Shultz, qui montre qu’une substance suivant la dose peut avoir des effets opposés. Je vous renvoie aussi au concept d’hormèse. Cette inversion d’action est la base même du phénomène de la similitude.
Nous répétons ici que tout en médecine, ne se résout pas par la similitude. Le docteur Samuel Hahnemann dans son Organon le disait lui même.
En thérapeutique on utilise la technique des semblables, ou celle des contraires, ou la palliations.
Déjà à son époque, avant donc l’essor de la médecine expérimentale de Claude Bernard, le fondateur de l’homéopathie l’exprimait ainsi.
C’était un homme d’expérience, nous pourrions dire aussi qu’il avait une approche de type scientifique à son époque.
Pour revenir à la difficulté du concept, considérez que quand vous ouvrez un Vidal, le grand livre rouge du médecin, qui est maintenant dans l’ordinateur – C’est mieux ainsi, car il devenait trop grand pour nos tiroirs!- Si vous consultez donc le Vidal, les indications du médicament sont écrites pour bien le prescrire à bonne posologie, et les effets secondaires sont aussi écrits.
Si vous vouliez prescrire ce médicament sous forme homéopathique, même les effets secondaires seraient des indications de prescription de ce médicament! A condition qu’il soit en dilution dynamisation et qu’il y ait une bonne similitude entre les symptômes du patient et ceux de ce médicament.
C’est donc une indication en miroir.
Prenons l’exemple donc de l’arsenic, qui est un poison, et qui ingéré, donne une diarrhée, et des vomissements avec un état général altéré, amaigrissement, asthénie et frilosité.
Si devant un patient qui a ces symptômes, suite à une gastroentérite infectieuse épidémique, et après que vous ayez pris toutes les précautions diagnostiques et que vous ayez jugé qu’il pouvait être soigné chez lui dans un tout premier temps et qu’il ne nécessitait pas d’antibiothérapie, vous pourrez donner ARSENICUM ALBUM en 9CH, 3 granules toutes les deux heures et juger ensuite de la situation.
Ce patient n’avait pas pris d’arsenic! mais a fait des symptômes semblables aprés avoir fait une gastroentérite épidémique par exemple. Il se trouvera souvent mieux rapidement, et se rétablira sans doute plus vite. C’est celà prescrire par similitude.
Vous pourrez trouver l’indication d’autres médicaments aux symptômes différents, CHINA, IPECA, VERATRUM ALBUM etc.
Nous sommes bien loin de OSCILLOCOCCINUM qui est indiqué dans une circonstance banale et ne réclame pas la même réflexion.
Nous avons parlé plus haut du comment et je parlerai ici du pourquoi.
Pourquoi donc utiliser l’homéopathie? La médecine actuelle n’est elle pas suffisante?
Non, la médecine par les preuves scientifiques, dite EBM par nos détracteurs ne nous suffit pas. Nous pratiquons des approches complémentaires qui donnent des réponses là où la médecine échoue dans son approche parcellaire du patient face à la maladie.
Nous avons été précurseurs dans l’approche systémique de la médecine, à l’image de l’endocrinologie qui a été la première discipline médicale post-bernardienne à envisager l’aspect cybernétique des boucles de rétroaction. Et c’est sans doute par elle, et cette nouvelle « multi-pathologie » environnementale des perturbateurs endocriniens que sera redécouverte l’importance des microdoses et des inversions d’action médicamenteuse.
Nous avons des expériences scientifiques qui montrent l’action de hautes dilutions même jusque 15 CH!
Ainsi j’ai du mal à trouver mes mots pour analyser la critique de ce confrère interviewé à la tribune de Figaro santé le 15 octobre, sauf une image peut être:
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