Mois : avril 2020
Quoi dire maintenant pendant ce confinement?
Qu’est ce qui est à dire? Ou à espérer?
La fin du confinement, sans doute, mais pour faire quoi? Reprendre sa vie, retrouver sa liberté, ses activités, comme si de rien n’était. Beaucoup d’adjectifs possessifs ici!
Ou mieux nos vies, nos libertés, nos activités.
C’est déjà mieux. en mettant au pluriel, nous prenons conscience que nous ne sommes pas seuls. Ce qui est peut être plus difficile et moins évident, c’est pour les libertés.
Comment être libres à plusieurs? C’est une dimension de plus!
Nous ne sommes plus sur une île déserte, ce dont certains en ont fait l’expérience. Expérience qui se prolongeant peut sembler être un refuge, un refus de l’autre par crainte ou égoïsme.
Un homme au sens large d’homme; seul; est il d’ailleurs accompli?
Ce qui se passe là, semble nous avoir surpris, et même sidéré!
Les pandémies étaient dans notre passé.
Les avancées de la science semblaient nous avoir mis à l’abri.
Du moins dans notre inconscient collectif.
Pourquoi dire inconscient? Mettrions nous notre tête dans le sable?
De plus en plus au moment où nous vivons cette crise, nous aurions tendance de plus en plus à prendre conscience.
Oui nous mettons la tête dans le sable! Nous sommes maintenant responsables du monde dans lequel nous vivons et vivrons nos enfants et petits enfants. Il n’est pas bon non plus de nous culpabiliser, car cet événement pandémique existait et continuera à nous menacer.
Les facultés de mutation de ces êtres vivants sont impressionnantes. Ce sont des êtres vivants et ils sont classifiés comme tels!
Cette définition d’ailleurs semble difficile à affirmer totalement.
Nous sommes à la frontière de l’inerte et du vivant.
Certaines parties de notre génome seraient d’ailleurs d’origine virale. La plupart des virus d’autre part ne peuvent vivre qu’au sein d’un hôte pour se développer.
Y aurait il un ancêtre commun cellulaire?
Ceci semblerait prouvé à propos du mimivirus, découvert par l’équipe de Didier Raoult ! Et il daterait de 2,45 milliards d’années!
Nous subissons en fait l’incertitude.
L’incertitude fait donc partie de la connaissance?
Nous sommes conscients de notre fragilité.
Serions nous en cours de mutation.
Découvrons nous enfin notre vulnérabilité?
Ce serait moins délétère que de croire en sa toute puissance sur notre globe bleu, seul dans l’univers.
Elle est belle notre terre pourtant, vue de notre satellite naturel ou celui de Thomas Pesquet, dont il nous a transmis ces magnifiques photos.
Bien sûr, c’est un confinement de luxe, en l’occurence ici, c’est un travail, pour cet astronaute et une expérience inoubliable. Un travail inoubliable n’est donc pas un oxymore!
L’humanité est née sur ce globe, le belle bleue, à la faveur d’une fine couche atmosphérique si fragile aussi.
Puissent ces périodes de confinement nous apprendre à regarder autrement, à vivre le présent, avec plus de sagesse, à ne pas reprendre la vie d’avant, comme une vie commune, mais comme un crédit de vie qui nous est donné.
A bientôt, plus souvent j’espère, moins sidéré!
DD