Mois : août 2021
Nous nous préparons à sortir, le soleil nous éclaire, notre hémisphère Nord se chauffe à ses rayons,
et nous faisons le dos rond. Nous sortons d’une période ou d’une phase, et d’autres pays vivent encore dans l’inquiétude.
Une trêve sans doute. Le virus prend ses vacances, et nous l’avons aidé, par nos vaccinations, contrairement aux avis marginaux et obstinés, au gré d’informations incessantes et contradictoires non filtrées et souvent malveillantes et manipulatrices.
Raison garder. Deux mots comme une maxime que nous devrions adopter dés le matin avant d’ouvrir nos smartphones ou nos ordinateurs. Raison garder et faire silence aussi pour une écoute intérieure. Nous aussi, là où nous sommes, nous pouvons avoir un avis, et penser par nous mêmes! Et éviter que d’autres pensent pour nous. Car tous ces réseaux prennent la place de notre cerveau!
Nous devons donner du temps, savoir s’arrêter et méditer. Nous avons besoin de ces grands mots, donc celui de méditation, en vogue
depuis le creuset des années 68. Nous devons réapprendre donc à penser tout simplement! Prenons garde aux réseaux sociaux qui ont des qualités indéniables. Mais avoir un outil, même un bon outil, ne fait pas l’ouvrier! Il faut apprendre à s’en servir. et savoir aussi ressentir le « bruit » qu’il fait. Discerner comme le tailleur de pierre, là où on peut aller ou ce qu’il faut éviter. Le discernement c’est aussi l’intelligence qui se définit par l’art de faire des rapports entre les choses.
Bien abstrait de finir la phrase par un mot si banal: « les choses », un peu comme une donnée algébrique. x + y + z = ? Il faut faire vivre ces constantes en y mettant nos données, notre vécu.
Que puis je conclure en écoutant un youtube? Il y en a des courts et des longs, et ce n’est pas la même ….. approche ( non je n’ai pas dit « chose », ici ) ou le même ressenti. Il y a les faits et ce qu’on ressent. C’est bien à différencier déjà. Les faits sont ils d’abord réels, supposés? En est on sûr? qui le dit?, qui l’a dit? C’est un véritable travail de journaliste, nous pourrions dire ou d’enquêteur.
Que ressentons nous en regardant ou en écoutant cette information? Peur, curiosité, attrait…etc…En sachant que les sensations et les émotions sont indispensables, mais elles ne doivent pas non plus nous guider car elles sont aussi un piège. Il nous faire un incessant travail ou mieux alterner ces états émotionnels et rationnels. Car si nous ressentons des émotions ou affects , c’est que celui qui les provoque le fait parfois et même souvent avec une intentionnalité!
Nos films de cinéma, nos séries, pour avoir de l’audience, ne sont pas toujours très intellectuels. Nous sommes souvent manipulés au niveau de nos émotions. Le scénariste sait exactement à quel endroit nous allons pleurer, je dirais craquer, et nous le faisons de bonne grâce, quoique..avec quelque résistance. Mais maintenant nous pouvons tous pleurer, femmes et hommes aussi qui ne se l’autorisaient pas auparavant! Et parfois il est de bon ton de pleurer sur les plateaux télévisuels d’ailleurs….
Quels sont les faits et comment sont ils vérifiés?
la science dit celà aussi. Savoir c’est discerner. Sans cesse remettre en question, bien sûr mais aussi savoir faire confiance.
C’est un art bien difficile, celui de tout être humain. Sans doute que se poser ces questions est le luxe de ceux qui vivent dans les meilleures conditions possibles.
Les premiers hommes avaient leur vie bien remplie par le souci de manger et de se protèger sur un fond de durée de vie courte. Mais aujourd’hui même nous ne pouvons non plus nous contenter de nous conforter dans nos facilités qui ne sont pas évidentes loin de là pour des contextes sociaux difficiles, ou devant ces drames migratoires et ces inquiétudes planétaires.
Notre monde est un village, et les vieilles inquiétudes des premiers hommes au coucher du soleil avec leurs rites d’adoration et de conjuration des dangers climatiques, nous les avons aussi aujourd’hui, rien qu’au vu de notre montée démographique, de nos conflits incessants, et de la prise de conscience de notre fragilité humaine et de notre destinée..
Et pourtant, nous pouvons faire encore.
Encore un mot banal, « faire ». Faire pour le mieux. Abstraction encore. Faire ce que l’on peut. C’est déjà plus précis. Faire à la mesure de ce que l’on est et de ce que l’on peut. Et ne pas oublier aussi de vivre, là où l’on est, au mieux que l’on peut. Bien sûr il y a aussi de grandes causes, et des grands hommes ou femmes, exemplaires, de par leur contexte de vie.
Ce qui essentiel c’est de vivre là où l’on est, en regardant autour de soi. La vie est autour de soi. Sentir ses pieds sur terre. Etre ancré.
C’est un exercice d’ailleurs qui n’est pas un luxe. Voyez ces exercices taoïstes que vous pouvez découvrir, si ce n’est dans les parcs chinois, ou dans nos jardins publics aussi. Exercices de balancement des bras d’avant en arrière. Le haut du corps le plus léger possible, comme l’air et le vent, avec l’ancrage des jambes immobiles à peine fléchies, captant l’énergie de la gravité de la terre.
Ancré en bas et ouvert en haut. Ces mouvements nécessitent des adaptations bien sûr suivant les constitutions de chacun, et là c’est le médecin qui parle. Le mieux est d’être enseigné ou du moins examiné pour juger des contre-indications à la méthode.
Mais symboliquement le haut du corps est tourné vers le ciel. Que veut donc dire cette notion au parfum ésotérique? Le ciel de l’homme c’est la tête et le cerveau. les bras la communication, le thorax lieu de la respiration et diaphragme. Ouverture ainsi du thorax et du diaphragme, meilleure oxygénation mais aussi meilleur retour veineux par son effet pompe.
Le bas du corps est le garant de l’ancrage.
Ecoute intérieure, nous y revenons donc encore.
Mais aussi, savoir voir autour de soi. Savons nous encore le faire? Le bonheur est là aussi. Pour qui que ce soit.
Celà réclame aussi une certaine sagesse. Un grand mot lâché qui peut nous emmener loin dans les méandres philosophiques.
Mais sans vouloir faire de grands discours, cette période de confinement masqué nous en apprend beaucoup. Le regard seulement nous est accessible. Le visage et ses émotions les plus évidentes sont masquées. Un regard sur lequel on peut encore lire certaines émotions toutefois, un regard qui sourit, bienveillant, un regard inquiet qui fuit, un regard critique, un regard coupable ou indifférent.
Bref un visage amputé de son humanité.
Voir autour de soi c’est aussi sentir et entendre. Notre monde est bouleversé par une communication explosive. Qu’est ce que communiquer? Et quelle est la différence avec s’informer ou être informés. Nous sommes noyés dans des informations de toute sortes.
J’espère et je crois aussi que les jeunes savent se couper du monde virtuel. L’enfant dans les toutes premières étapes de sa maturation neurologique a besoin de concret, besoin de toucher, de connaitre les objets à sa mesure, prés de lui, concrètement. Ne pas le faire expose à de graves désordres psychiques et neurologiques.
Les pédiatres le disent et donnent des repères pour intégrer ce monde virtuel, informatif, dont il faut apprendre l’usage de la même façon que l’on apprend à lire et écrire.
Faisons donc un pause sur ce que je voulais vous partager ici…
A une prochaine fois à un prochain mot du mois.
En tachant cette fois d’être plus régulier, car ce confinement a produit aussi beaucoup d’inhibitions. Une période certainement riche d’enseignements et qui doit nous faire rebondir.
Soyons donc plus conscient du moment présent, retrouvons notre écoute et notre discernement sur ce et ceux qui nous entourent, sans avoir besoin toujours d’avoir nos écouteurs, et nos cordons ombilicaux!
Notre présent est toujours une éternelle naissance.
Didier Deswarte