Sortir du silence
L’été est passé, le souvenir de ces trois années, ne peut s’effacer. Un excès d’été nous était il nécessaire?
Plus que l’été caniculaire, nous en sommes à nous éveiller à notre fragilité, en tant qu’être humain au sens large,
et je ne vais pas répéter la litanie de ce qu’on pourrait appeler nos désespérances.
Nous avons besoin de nous retrouver autour de joies simples de nos vies communes, pendant que le soleil va de nouveau raccourcir sa course. Vision géocentrique certes, mais rassurante, comme les premières peuplades qui le révéraient et le louaient dans leur nature encore sauvage et prolixe.
Qu’avons nous donc fait de notre « terre »? et que continuons donc à détruire ainsi. Ce n’est plus le temps de l’ivresse de nos « progrès ».
Nous pourrons toujours « progresser », sans fin. Que signifie donc t’il ce progrès? Pourrions nous faire une pause, ne serait ce que pour que la terre reprenne souffle.
Gaïa a un parfum d’ésotérisme, cette terre vivante. Le terme est en passe de rentrer dans le langage courant. C’est sans doute Michel Serres qui le premier a fait ce pas que nous puissions accaparer ce terme dans le monde de la pensée même critique.
Il le disait, cette terre il nous faudrait la considérer comme un sujet de droit dans sa globalité.
Nous sommes émergés d’elle, nos briques sont celles de l’univers même qui a fait semence.
Nous avons voulu mimer ses propres énergies fondatrices, en fabricant des machines effrayantes de guerre, et ce bouton sur lequel deux à trois personnes si ce n’est « une », peut suffire à déclencher une catastrophe; une « strophe » de trop dans le déroulement de l’histoire!
Ce bouton a déjà servi, ne l’oublions pas!
Ce titre, m’est personnel. Je sors de mon silence.
Osons donc parler d’homéopathie une nouvelle fois et des autres abords de la santé, hors des sentiers battus dirons nous.
Elle conserve son statut de médicament, et rompt encore le monopole du tout chimique de la pharmacopée.
Préparation spécifique qui vous le savez inclut la qualité de la souche, végétale, minérale ou animale et dont le dosage se décline en paliers de dilution, et pour être plus précis encore, en paliers de dilution-dynamisation. (Le solvant est hydroalcoolique le plus souvent, et le soluté dilué en paliers au centième…).
Comment en es t’on venu là? Par l’invention d’un concept expérimental d’un médecin allemand, docteur en médecine, exaspéré par la médecine de son époque approximative et toxique. Il nous faut bien reconsidérer cette époque avant les travaux de Claude Bernard et ses recherches expérimentales. Pour Hahnemann, il fallait renoncer au « pourquoi » de la maladie qui nous serait toujours inaccessible, et envisager la thérapeutique autrement par une approche analogique plus que logique.
Nous pouvons bien, en lisant ces lignes penser que nous serions dans un abord obsolète, au vu des considérables progrès de la médecine et de la recherche expérimentale actuelle hormis sans doute que ces progrès nécessitent encore des efforts pour plus aborder l’humain lui même, dans son entièreté!
Comment, en tant que médecin ayant exercé cette discipline dans le cadre de la médecine générale, je juge cette méthode et son utilité et authenticité. Comment donc aussi aujourd’hui, un médecin sorti frais et moulu de la faculté peut il donc s’intéresser à cette méthode que nous pourrions dire d’un autre âge?
Pourquoi donc avons nous utilisé des méthodes aussi, si ancestrales que l’acupuncture, ou encore des approches de techniques manuelles dites « ostéopathiques »?
Ces techniques sont elles appelées à disparaitre du champ de la médecine, elles qui mettent l’humain au centre de la consultation.
Cette façon de parler pourtant peut s’avérer choquante pour tous ceux qui à l’évidence mettent l’humain au centre de leur consultation. Celà réclame plus qu’un commentaire.
Comment définir donc cette approche et la valoriser?
C’est un chemin que je propose ici qui aura une suite. Expliquer notre démarche demande du temps, ce n’est pas simple, car nous évoquons ici tous ces patients qui ont tiré bénéfice de leur prise en charge en homéopathie, pour des cas souvent difficiles chroniques et pour lesquels nous les rencontrions en bout de chaine de soin.
Il est simpliste de parler ici d’effet placebo, ou de dire « tout celà se passe dans votre tête ». Non pas, dans la signification de ce qui est dit entre ces guillemets dont nous pourrions aussi discuter, mais dans la façon méprisante de le dire.
D’autres plus tolérants diront: « si celà vous fait du bien, continuez donc.. ».
On ne peut pas non plus se contenter, nous , de cette réponse, nous qui avons été formés scientifiquement, à une pensée rationnelle.
Nous sommes persuadés par notre pratique que parmi les nombreux patients rencontrés, certaines améliorations d’états aigus ou chroniques, nous ont confortés dans le fait de considérer cette thérapeutique comme véritablement efficace, si elle elle est pratiquée dans les règles et avec une compétence suffisante acquise par une formation spécifique.
A suivre donc dans les mois qui viennent…..